AEROPORT NOTRE DAME DES LANDES (44 - France)
 
 
 

La Lettre d’Alexandre Mazzorana
 Conseiller régional des Pays de la Loire
 Numéro 2 - Juillet/Août 1999

Editorial
L'urgence d'un aéroport à Notre-Dame-des-Landes
Le trafic aérien connaîtra un fort développement durant les prochaines années. Pour les Pays-de-la-Loire, l'étude de l'Institut du transport aérien (ITA), réalisée à l'occasion de la réflexion sur le projet de schéma directeur des infrastructures aéroportuaires, établit un taux de croissance annuel moyen entre 3,6 et 5,1 % d'ici 2015. En comparaison, la progression moyenne du trafic aérien en province est estimée entre 1,9 et 4 %.
Ajoutez à cela les estimations du trafic sur Nantes-Atlantique, comprises entre 2,1 et 2,9 millions de passagers en 2015 et entre 2,3 et 3,8 millions en 2030, et vous comprendrez aisément l'urgence pour notre région, et par delà le grand Ouest, de se doter d'un nouvel aéroport international. D'autant qu'il apparaît improbable d'étendre à nouveau celui de Nantes-Atlantique, pour des raisons financières et environnementales.
Volonté commune
Mais ce projet d'aéroport ne va pas sans susciter les réticences d'un certain nombre d'élus, notamment en région Bretagne. Situé à mi-chemin entre Nantes et Rennes, cet aéroport, risque à leurs yeux de faire de l'ombre à la capitale bretonne. Qu'en est-il exactement ? Les chiffres cités ci-dessous permettent de se faire aisément une idée sur le poids des aéroports respectifs dans l'Ouest. Au regard de sa situation de métropole régionale, l'aéroport de Rennes n'engendre, somme toute, qu'un trafic modeste : le nombre de ses passagers est à peine supérieur à la moitié de ceux qui décollent ou atterrissent à Brest, dont la population est inférieure de 56 117 habitants au chef lieu d'Ile-et-Vilaine (1).
Autre argument avancé par les opposants : Notre-Dame-des-Landes entrerait en concurrence avec celui de Chartres. Ce dernier, que l'on a vite baptisé "troisième aéroport parisien", ne fait, à ce jour, plus l'objet d'études poussées. Et, pour peu que l'on veuille abonder dans le sens des opposants au projet, n'est-il pas temps de dépasser une vision jacobine et centralisée propre à notre pays ? Nous avons mieux à faire que nous quereller pour afficher une volonté commune quant à l'utilité de Notre-Dame-des-Landes.
Comme il est regrettable de voir "pousser" des aérodromes locaux coûteux dont la rentabilité n'est absolument pas prouvée. Certains élus seraient plus inspirés d'appuyer le futur aéroport que d'user de leur potentat local à des fins politiciennes.
 

Desserte multimodale
Les particularismes locaux n'ont plus cours en Europe. La libéralisation du transport aérien va modifier considérablement l'organisation des dessertes aériennes sur le territoire national. Notre-Dame-des-Landes deviendra de facto une plate-forme internationale tournée aussi bien vers l'Amérique que vers l'Europe centrale.

Sa réalisation à l'horizon 2010-2015 devra être conçue pour lui assurer une desserte multimodale route et fer avec une gare TGV, des voies ferroviaires adaptées au fret et une connexion autoroutière. Cet aéroport dopera nos échanges et confortera notre position au sein de l'Europe. Une Europe que je souhaite fédérale, porteuse de croissance, soucieuse de préserver et de développer la démocratie.

(1) Selon les chiffres du dernier recensement de la population, Rennes compte désormais 205 865 habitants et Brest 149 748.
 

Comparaison du trafic aérien Nantes / Bretagne

Aéroport  Nombre de passagers  Croissance
Nantes 1 663 000 15%
Rennes 344 112 +14,9%
Lorient 199 448   - 0.8%
Quimper 153 895 - 3,1%
Brest 661 631 + 7,75%

A3XX à Saint-Nazaire : Mythe ou réalité ?
"La Basse-Loire n'est plus en lice. " Les déclarations de Gérard Blanc patron d'Aérospatiale Airbus (OF du  03/06/99),  ont jeté un froid auprès des décideurs régionaux Ainsi, le futur assemblage de l'A3XX le plus gros long courrier jamais construit par le consortium ne se ferait pas à Saint-Nazaire ? II convient de rester prudent sur ce dossier car, dans l'état actuel du projet rien n'est encore finalisé : la décision de construire ce superjumbo n'est toujours pas arrêtée. Cependant en débloquant la somme de 30 millions de francs (dont 70 millions lors de budget primitif en décembre dernier), dans l'espoir de donner les moyens au site nazairien de construire la chaîne de montage nécessaire pour accueillir le projet; °il s'agissait plus, pour l'assemblée régionale, de se "dédouaner" que de mener une véritable étude objective de la situation ". Les élus seraient bien inspirés de méditer cette phrase du gouverneur du Land d'Hambourg (ville en concurrence avec Saint-Nazaire et Toulouse
 
 

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