AEROPORT NOTRE DAME DES LANDES (44 - France)

La Tribune - édition du 06/11/2000
Notre-Dame des Landes, nouvel aéroport du Grand Ouest


L'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, au nord de Nantes, sera ouvert en 2010. Il desservira une zone allant de Brest à La Rochelle, englobant Saint-Malo et Le Mans. Un potentiel estimé à 4 millions de passagers par an.
L'aéroport de Notre-Dame-des Landes, au nord de Nantes, sera bel et bien construit et ouvrira ses portes en 2010. Ainsi en a décidé le gouvernement le 26 octobre dernier, en rendant public son schéma de services collectifs pour les vingt ans à venir. Cette décision était attendue depuis plusieurs années dans la région nantaise, en raison de l'enclavement et de la saturation programmée de l'actuel aéroport de Nantes-Atlantique. Le Grand Ouest disposera ainsi, dans dix ans, d'une plate-forme aéroportuaire qui permettra d'éviter Paris pour les principaux vols intercontinentaux. Un investissement global estimé à 2,1 milliard de francs, auxquels il faudra ajouter 500 millions de francs pour les infrastructures routières et ferroviaires.

Le périmètre d'attraction du futur aéroport, situé à 30 kilomètres au nord de Nantes et 70 kilomètres au sud de Rennes, se divise en trois zones distinctes. La première, d'un rayon d'environ 70 kilomètres, comprend les agglomérations de Nantes et Saint-Nazaire. Elle concerne principalement les liaisons avec Paris, soit environ 850.000 passagers par an. Ces vols, très courts, n'attireront pas les passagers de Rennes, d'Angers ou de Brest, dont les aéroports conserveront leur vocation actuelle, nationale.

Eviter les polémiques.

Le deuxième cercle, d'un rayon d'environ 150 kilomètres autour de Notre-Dame-des-Landes, soit 2 millions de passagers potentiels par an, concerne les vols européens réguliers et les lignes transversales nationales. Enfin le troisième cercle, dont les contours sont dessinés par Brest, Saint-Malo, Le Mans et La Rochelle, drainera les passagers de tout le Grand Ouest pour des vols charters ou des lignes intercontinentales, évitant aux habitants de la région de se rendre à Paris pour s'envoler sur New York, Dakar ou Rio de Janeiro. Au total, l'aéroport couvrira un potentiel de 4 millions de passagers.

Cette perspective implique d'importants aménagements routiers et ferroviaires, afin de rendre Notre-Dame-des-Landes accessible dans les meilleurs conditions depuis Rennes, Angers ou La Roche-sur-Yon. Jean-Marc Ayrault, le maire de Nantes, et Edmond Hervé, celui de Rennes, plaident ainsi pour une « liaison rapide et écologique » entre Rennes et Nantes, desservant l'aéroport. D'autres élus demandent un prolongement des lignes TGV existantes. Le président du conseil général de Loire-Atlantique, Luc Dejoie, souhaite de son côté la construction d'un nouveau franchissement de la Loire, pour faciliter l'accès du site aux populations résidant au sud du fleuve.

Autant de projets auxquels s'ajoutent d'indispensables échangeurs routiers, qui vont maintenant être étudiés par le menu dans le cadre des études préalables. Pour éviter de trop longues polémiques techniques ou politiques, et afin de respecter les délais impartis, c'est finalement l'Etat qui tranchera, en publiant une DTA (directive territoriale d'aménagement), qui fixera le schéma des dessertes avant la pose de la première pierre.

Philippe Dossal, à Nantes
 




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